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ÇáÓáÇã Úáíßã ÇÎæÊí ÇØáÈ ãäßã ÝÞÑÇÊ ÈÇááÛÉ ÇáÝÑäÓíÉ Úä 17octobre 1961
11décembre 1961
5juillet 1830
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Ôæí ãÚáæãÇÊ ..................Les massacres de Sétif et Guelma sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en dans le en durant la .
Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un d éfilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Après des heurts entre policiers et nationalistes, les manifestations dégénèrent en émeutes et provoquent d'abord des massacres d'Européens dans les régions de et . L' exerce alors une répression qui va prendre des proportions considérables et durer plusieurs semaines
Il y aura parmi les « Européens » plus d'une ce ntaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de 1165 tués, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17000 morts et 20000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Charles-Robert Ageron, ) à 45 000 victimes.
Commémorée chaque année par les nationalistes, elle « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954 » ].
Prélude
Le contexte : la fin de la
La révolu tion nationale pétainiste avait renforcé en Algérie entre octobre 1940 et novembre 1941 les partisans d'un ordre colonial brutal, sous les ordres du général . Mais, avec le débarquement américain en novembre 1942, les conditions politiques changent. L'entrée en guerre de l'Afrique du Nord aux côtés des Alliés qui se prépare se traduit par une importante mobilisation : 168 000 Français d'Afrique du Nord sont mobilisés, soit 20 classes. La population d'Européens d'Afrique du Nord étant à cette époque de 1 076 000 personnes l'effectif sous les drapeaux en représentait donc 15,6 %, so it une personne sur six ou sept. Il faut donc souligner la faiblesse des effectifs laissés sur ].
Pour la première fois est appliquée la con--xx--ion aux musulmans qui jusqu'alors en étaient dispensés, ce qui en conduit environ, sur quelques 7 millions, 150 000 sous les drapeaux. Ceci nécessite des égards vis-à-vis des populations indigènes. , chef du principal mouvement algérien, le (PPA, clandestin), reste cependant emprisonné. , dirigeant des Amis du Manifeste et de la Lib erté, demande que les musulmans qui s'apprêtent à entrer en guerre soient assurés de ne pas rester « privés des droits et des libertés essentielles dont jouissent les autres habitants de ce pays. » ].
, adopte une attribuant d'office la nationalité française, sans modification de leur statut civil religieux, à tous les Indigènes disposant de décorations militaires et de divers diplômes tels que le certificat d'études, etc. En 1945, environ 62 000 combattants en bénéficient, ce qui suscite diverses oppositions dans certains milieux européens en . Les dirigeants nationalistes algériens espèrent alors beaucoup de la première réunion de l.
Manifestations nationalistes
Au printemps 1945, l'ambiance est tendue parmi la population européenne où circulent des bruits alarmistes prédisant un soulèvement musulman. D'autant que l'Algérie connaît depuis quelques mois une situation alimentaire catastrophique, résultat de l'absence de presque tous les hommes valides. Messali Hadj est déporté à Brazzaville le 23 avril 1945. Le PPA organise des manifestations dans tout le pays le 1 er mai qui se veulent pacifiques et sans armes, et où pour la premièr e fois est brandi un « drapeau algérien ». Les manifestations se passent dans le calme sauf à où ont lieu des affrontements avec la police ; la répression est brutale et fait quelques morts. Quelques jours plus tard, c'est l'annonce de la reddition allemande et de la fin de la guerre : des manifestations sont prévues un peu partout pour le 8 mai.
Selon on pensait déjà depuis que les nationalistes d'Afrique du Nord étaient pilotés par les fascistes italiens ou les nazis allemands, que le Parti du peuple algérien était proche du , alors que Messali avait soutenu le . Ce sentiment fut renforcé par le fait que le soulèvement a lieu le jour de la victoire.
Le 8 mai
À Sétif, la manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 heures,
estimée à plus de 10 000 personnes chantant l’hymne nationaliste Min Djibalina (De nos montagnes), défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali », «&nbs p;Nous voulons être vos égaux » ou « À bas le colonialisme ». Vers 8h45 surgissent des pancartes « Vive l'Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d'une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, le commissaire Olivieri tente de s’emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Des Européens en marge de la manifestation assistant à la scène se précipitent dans la foule [ 8 ]. Un adolescent, Bouzid Saâl, s'empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier [ 8 ]. Immédiatement, des tirs provenant de policiers provoquent la panique. Les manifestants en colère s'en prennent aux Français et font en quelques heures 28 morts chez les Européens, dont le maire qui a cherché à s'interposer, et 48 blessés. L'armée fait défiler les tirailleurs algériens, mais, alors que l'émeute se calme à Sétif, dans le même temps, des émeutes éclatent aux cris du « Djihad » dans la région montagneuse de petite Kabylie, dans les petits villages entre Bougie et Djidjelli Des fermes européennes isolées et des maisons forestières sont attaqués et leurs occupants assassinés.
Le mouvement s'étend très rapidement, et, le soir même à Guelma, une manifestation s'ébranle. Le sous-préfet Achiary, un ancien résistant, fait tirer sur les manifestants [ 1 ]. On relève un mort et six blessés parmi les manifestants, 5 blessés dans le service d'ordre. Le cortège se disperse. Le sous-préfet dispose de trois compagnies de tirailleurs en formation, tous musulmans. I l consigne la troupe et fait mettre les armes sous clés. Un bataillon d'infanterie de Sidi-Bel-Abbès, convoyée par des avions prêtés par les Américains, arrive le 9 dans la journée pour évacuer des petits villages d'« européens » qui sont encerclés par les émeutiers.
Le témoignage de M.Lavie, minotier à Héliopolis, est instructif sur l'état de panique des européens : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d'Héliopolis, et tous les colons des environs que j'ai pu joindre. Au cours de l'après-midi, je fais construite un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d'entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population p rotégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli. » [ 9 ].
Se produiront des violences contre les Européens dans le Constantinois, surtout dans les fermes isolées. Des femmes sont violées, des actes de barbarie sont
commis. Le nombre total d'Européens tués aurait été de 102 Parmi les victimes, on trouve des modérés du « troisième camp », tels le maire de Sétif, ou Albert Denier, le secrétaire du Parti communiste, qui aura les deux mains tranchées [ 1 ].
Le massacre
Le chef du gouvernement français provisoire, le général de Gaulle, ordonne l'intervention de l'armée [ 11 ] sous le commandement du général Duval dans une répression violente contre la population indigène. La marine y participe grâce à son artillerie, ainsi que l' aviation. Le général Duval r assemble toutes les troupes disponibles, soit deux mille hommes [ 7 ]. Ces troupes viennent de la Légion étrangère, des tabors marocains qui se trouvaient à Oran en passe d'être démobilisés et qui protestent contre cette augmentation de service imprévue, une compagnie de réserve de tirailleurs sénégalais d'Oran, des spahis de Tunis, et les tirailleurs algériens en garnison à Sétif Kherrata et à Guelma.
La répression, menée par l'armée et la milice de Guelma, est d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. Deux croiseurs, le Triomphant et le Duguay-Trouin, tirent plus de 800 coups de canon depuis la rade de Bougie sur la région de Sétif [ 7 ]. L'aviation bombarde et rase plus ou moins complètement plusieurs agglomérations kabyles. Une cinquantaine de « mechtas » sont incendiées. Les automitrailleuses f ont leur apparition dans les villages et elles tirent à distance sur les populations. Les blindés sont relayés par les militaires arrivés en convois sur les lieux. À l’image d’une milice de 200 personnes qui se forme à Guelma sous l'impulsion du sous-préfet André Achiary qui distribue toutes les armes disponibles [ 1 ], soit les 60 fusils de guerre qui équipaient les tirailleurs et se livre à une véritable chasse aux émeutiers. Pendant deux mois [ 1 ] , l’Est de l’Algérie connaît un déchaînement de folie meurtrière.
De nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie. Des miliciens utilisent les four à chaux pour faire disparaître des cadavres [ 12 ]. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d’Héliopolis, décrit l’insupportable odeur de chair brûlée et l’incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre [ 13 ].
< P>De nombreux musulmans, dirigeants politiques et militants, du Parti du peuple algérien (PPA), des Amis du manifeste de la liberté (AML) (dont le fondateur Ferhat Abbas) et de l' association des oulémas furent arrêtés. Lorsqu'une faction ou un douar demandait l’ aman (« le pardon »), l'armée réclamait les coupables. Le 28
février 1946, le rappor teur de la loi d'amnistie (qui fut votée) déclarait en séance : « Quatre mille cinq cent arrestations furent ainsi effectuées, quatre vingt dix neuf condamnations à mort dont vingt deux ont été exécutées, soixante quatre condamnations aux travaux forcés à temps et il y aurait encore deux mille cinq cents indigènes à juger ].
La répression prend fin officiellement le 22 mai. L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en chœur : « Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien » [ 10 ] [ 15 ]. Des officiers exigent la soumission publique des derniers insurgés sur la plage des Falaises, non loin de Kherrata. Certains, après ces cérémonies, sont embarqués et assassinés [ 13 ]. Pendant de longs mois, les Algériens musulmans qui, dans les campagnes, se déplaçaient le long des routes continuèrent à fuir pour se mettre à l'abri, au bruit de chaque voiture. L'historien algérien B oucif Mekhaled, raconte : « [À Kef-El-Boumba], j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants » [ 13 ].
Réactions
Le 19 mai, à la demande du ministre de l’Intérieur Tixier, de Gaulle nomme le général de gendarmerie Tub ert, résistant, membre depuis 1943 du Comité central provisoire de la Ligue des droits de l’homme (où siègent également René Cassin, Pierre Cot, Félix Gouin et Henri Laugier), membre de l’ Assemblée consultative provisoire, dans le but d’enquêter sur les évènements.
Mais, pendant six jours, du 19 au 25 mai, la commission fait du sur-place à Alger. Officiellement on attendait l’un de ses membres « retenu » à Tlemcen. Dans les faits, c'est bien Tubert qui est retenu à Alger. On ne le laisse partir pour Sétif que le 25 mai, quand tout y était terminé. Et, à peine arrivé à Sétif, il est rappelé à Alger le lendemain, le 26, sur ordre du gouvernement, par le gouverneur général Chataigneau. Si bien qu’il ne peut se rendre à Guelma.
Peu d'européens protestent contre ces massacres. Par exception l'un d'eux, le professeur Henri Aboulker, médecin juif et résistant (l'un des organisateurs du putsch du 8 novembre 1942, qui a permis le succès de l' opération Torch à Alger), s'élève contre ces massacres. Il publie plusieurs articles dans le quotidien Alger Républicain, réclamant certes la sanction sévère des meurtriers provocateurs qui avaient assassiné 102 Français, mais à l'issue d'une procédure légale régulière. Et surtout, il dénonce sans réserve les massacres massifs et aveugles de milliers d'Algér iens innocents. Il réclame aussi la libération immédiate de Fehrat Abbas, dont tout le monde savait qu'il avait toujours cantonné son action dans le cadre de la légalité. Henri Aboulker estimait que la défense des innocents devait primer toute considération politique.
Le communiqué du Gouvernement Général le 10 mai illustre la manière dont les autorités de l'époque ont présenté ces événements :
« Des éléments troubles, d'inspiration hitlérienne, se sont livrés à Sétif à une agression armée contre la population qui fêtait la capitulation de l'Allemagne nazie. La police, aidée de l'armée, maintient l'ordre et les autorités prennent toutes décisions utiles pour assurer la sécurité et réprimer les tentatives de désordre. »
Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle chef du gouvernement à l'époque des fait s, écrit en tout et pour tout :
« En Algérie, un commencement d'insurrection survenu dans le Constantinois et synchronisé avec les émeutes syriennes du mois de mai a été étouffé par le gouverneur général Chataigneau. »
Houari Boumediene, le futur président algérien a écrit :
« Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
Kateb Yacine, écrivain algérien, alors lycéen à Sétif, écrit :
« C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confron té pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. »
Il fut aussi un témoin oculaire des événements de Sétif, il écrit :
« Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. À Guelma, ma mère a perdu la mémoire (…) On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c’était un grand massacre. »
Albert Camus dans le journal Combat des 13 au 23 mai demande qu'on applique aux Algériens (il dit : « Le peuple arabe ») les « principes démocratiques que nous réclamons pour nous-mêmes ». Il affirme qu’il y a crise — et non de simples incidents — que « le peuple arabe existe », qu’il « n’est pas inférieur sinon par les conditions où il se trouve ». Plus encore, il proclame que « l’Algérie est à conquérir une seconde fois ».
Le nombre des victimes
Le nombre de victimes « européennes » est à peu près admis et s'élève officiellement à 102 morts et 110 blessés (Rapport officiel de la commission Tubert de 1945).
Du côté musulman, les chiffres du nombre de victimes sont actuellement source de nombreuses polémiques, notamment en Algérie où la version officielle retient le nombre de 45 000 morts qui correspond à l'estimation de l'armée américaine alors présente en Algérie.
Une enquête demandée par le gouverneur général Yves Chataigneau comparant le nombre de cartes d'alimentation avant et après les événements conclut à moins de 1000 victimes Le gouverneur général de l'Algérie fixa par la suite le nombre des musulmans tués à 1 165 et 14 soldats 4 500 arrestations, 89 condamnations à mort dont 22 exécutées chiffres qui seront pris pour officiels. Le général Duval déclarait pour la commission Tubert de 1945 que « Les troupes ont pu tuer 500 à 600 indigènes », mais les militaires évoquaient déjà à l'époque le chiffre de 6 000 à 8 000 victimes. Habib affirme que le ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, aurait parlé de 20 000 tués, sans préciser sa source ].
Par la suite, André Prenant, géographe spécialiste de la démographie algérienne, se rendant sur les lieux en 1948, fixe le nombre de victimes à 20 000. Certains historiens ont par la suite parlé de 2000 (Charles-Robert Âgeron) et 6 000 morts(Robert Avron) . Le professeur Henri Aboulker (père de José Aboulker, cité précédemment), avait à l'époque estimé le bilan proche de 30 000 morts.
Le consul général américain à Alger de l'époque a établi le nombre de victimes indigènes par la répression de l'armée à 45000 [ 15 ]. Ce chiffre sera repris par les milieux nationalistes puis par le gouv ernement algérien qui, commémorant ces massacres chaque année, parle des « 45 000 morts des massacres de Sétif». Récemment, Bélaïd Abdessalam, ancien premier ministre algérien, déclarait dans El-Khabar Hebdo que le chiffre de 45 000 a été choisi à des fins de propagande. Le Président Bouteflika affirme que les massacres ont fait quoi qu'il en soit plusieus dizaines de milliers de morts sans qu'on puisse en préciser le nombre exacte, "même si notre histoire officielle retient le nombre de 45 000 morts". Les chercheurs Rachid Messli et Abbas Aroua, du Centre de recherche historique et de documentation sur l’Algérie, déclaraient le 9 avril 2005 que « la plupart des historiens s’entendent sur le fait que 45 000 est un chiffre exagéré. Il serait plus réaliste de penser que le bilan humain se situe entre 8 000 et 10 000 morts » [réf. nécessaire].
Le général français Tubert qui a rédigé un rapport après les massacres, parle de 15 000 tués dans les populations musulmanes. (Source: Courrière Yves, Les fils de la Toussaint, Fayard, Paris, 1968. Histoire de l'Algérie coloniale, Benjamin Stora, La découverte 1830-1954 p.91)
Selon l’historienne Annie Rey-Goldzeiguer, « la seule affirmation possible, c’est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste, dans les mémoires de tous, le souvenir d’un massacre qui a marqué cette génération », et l'historien Mohammed Harbi d'ajouter : « En attendant des recherches impartiales , convenons avec Annie Rey-Goldzeiguer que, pour les 102 morts européens, il y eut des milliers de morts algériens » [ 17 ].
Conséquences
Le général Duval, en charge du rétablissement de l'ordre, dit à cette occasion au gouvernement colonial : « Je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés. Une politique constructive est nécessaire pour rétablir la paix et la confiance. » [ 17 ] [ 19 ]. Ces propos se vérifieront puisque, 9 ans plus tard, l'insurrection de la Toussaint 1954 marquera le début de la Guerre d'Algérie.
De nombreux historiens pensent que ces événements marquent le véritable début de la guerre d'Algérie. Pour de nombreux militants nationalistes comme Lakhdar Bentobbal, futur cadre du FLN, le massacre symbolise la prise de conscience que la lutte armée reste la seule solution. C'est à la suite des événements du 8 mai que Krim Belkacem, l’un des six fondateurs « historiques » du FLN, décide de partir au maquis. En 1947, le PPA crée l' Organisation spéciale (OS), une branche armée, dirigée par Aït-Ahmed puis par Ben Bella.
Reconnaissance de la responsab ilité française
Il faut attendre le 27 février 2005 pour que, lors d'une visite à Sétif, Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France à Alger, qualifie les « massacres du 8 mai 1945 » de « tragédie inexcusable ». Cet évènement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.
• Sommaire
• 1 Prélude
o 1.1 Le contexte : la fin de la Seconde Guerre mondiale
o 1.2 Manifestations nationalistes
o 1.3 Le 8 mai
• 2 Le massacre
• 3 Réactions
• 4 Le nombre des victimes
• 5 Conséquences
• 6 Reconnaissance de la responsabilité française
• 7 Annexes
o 7.1 Notes et références
o 7.2 Bibliographie
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>>>> ÇáÑÏ ÇáËÇäí :
Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d'émeutes nationalistes qui sont survenues en mai 1945 dans le département de Constantine, en Algérie française.
Elles débutent le 8 mai 1945 ; pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout[réf. nécessaire] musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne.
Il y aura parmi les Européens plus d'une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat en 2011 ; les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 15 000 victimes. Pour Antoine Benmebarek, l'administrateur chargé de la région de Sétif lors du massacre, il s'élèverait à 2 500 morts[1].
Commémorée chaque année en Algérie, elle « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954 »[2]. Vue de France, la « Toussaint Rouge » est considérée comme une série d'attentats terroristes meurtriers.
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Le Français
LES TYPES DE TEXTES
Le texte narratif:
Ce qui caractérise le texte narratif, c’est la présence d’au moins un personnage qui pose des actions dans le temps et l’espace.
La structure d’une narration s’articule généralement autour de cinq étapes : la situation initiale, l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement et la situation finale.
Fonction / intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Raconter.
Faire le récit d'événements.
Faire revivre une action passée réelle
ou faire vivre une action imaginaire
(fiction) Reportage, journal, fait divers,
roman (policier, d'aventures, de
science-fiction…),
conte, légende, fable,
nouvelle, texte historique... Imparfait et passé simple
ou présent de narration.
Indications temporelles,
actions, événements,
personnages, narrateur,
présence d'un point de vue
(focalisation)
Questions pour exploiter un texte narratif : Qui ? Fait quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Schéma d'exploitation possible :
Quel est le titre de l'histoire ?
Qui sont les personnages ?
Où se passe l'histoire ?
Quand se passe l'histoire ?
Quel est le début de l'histoire ?
Que se passe-t-il ?
(actions / événements)
Quelle est la fin de l'histoire ?
Le texte descriptif:
Dans un texte descriptif, l’auteur indique comment est un objet, un paysage, un lieu, une atmosphère, un être, une action, un événement, une situation, un concept, une procédure, un processus, un fonctionnement.
Le sujet peut être décrit par l’énumération de ses propriétés, de ses qualités ou de ses parties. On peut aussi le situer dans le temps, dans l’espace ou en fonction d’autres éléments. Pour faire cette mise en relation, on peut avoir recours à des procédés tels que les comparaisons et les métaphores.
Fonction/intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Décrire.
Produire une image
de ce que le lecteur ne voit pas,
mais qu'il peut imaginer :
un lieu ou un personnage (portrait) Roman, nouvelle, conte,
compte rendu d’un événement sportif, la définition d’un dictionnaire, une planche anatomique,
un guide touristique, l’itinéraire d’un parcours,
le mode d’emploi d’un appareil, l'organigramme d’une compagnie... Imparfait ou présent de vérité générale.
Indications de lieux (localisations).
Si la description se fait en évolution, indications temporelles.
Importance des sensations.
Point de vue (focalisation).
Questions pour exploiter un texte descriptif : Qui / qu'est-ce qui est décrit ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Le texte explicatif:
À travers ce type de texte, l’auteur s’attache à expliquer le pourquoi d’un phénomène, d’un fait, d’une affirmation. Les textes explicatifs répondent à des questions de compréhension, du genre «Pourquoi cette guerre a-t-elle eu lieu?», «Pourquoi ce phénomène physique se produit-il?». De même, si une ou un élève donne les raisons de ses affirmations afin de les faire comprendre, il ou elle produit alors un texte explicatif.
La structure du texte explicatif permet une certaine souplesse. Généralement, l’introduction présente le sujet de l’explication et expose les aspects qui appellent des explications. Suit une phase explicative qui s’articule autour de formulations reliées au «parce que». Quant à la phase conclusive, elle est facultative; le plus souvent, il n’y a pas de conclusion.
Fonction/intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Expliquer.
Analyser un phénomène pour qu'il soit bien compris.
Faciliter la compréhension. Ouvrages de vulgarisation scientifique, articles de fond, manuels scolaires... Présent de vérité générale,
mots techniques,
passage de la théorie à l'exemple,
(définition puis exemple)
Questions pour exploiter un texte explicatif : Sur quoi porte l'explication ? Que nous en dit-on ?
Eventuellement : Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Le texte injonctif ("incitatif")
Est souvent assimilé au textes explicatifs et descriptifs, la frontière est floue pour beaucoup…
Pourtant, on peut assez facilement le distinguer avec le tableau suivant :
Fonction/intention de l'auteur On peut le trouver dans...
Caractéristiques
Forcer à Proposer une action.
Donner des consignes.
Enjoindre (=forcer à)
(une injonction) Recettes de cuisine, notice, mode d'emploi, posologie des notices de médicaments,
lois, règlements, exercice… Emploi de la 2e personne (parfois 1re personne du pluriel),
présence de l'impératif ou infinitif ou futur.
Présence d'ordres et de consignes.
Questions pour exploiter un texte explicatif : En quoi consiste l'injonction ? Sur quoi porte-t-elle ? Qui concerne-t-elle ?
Eventuellement : Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Le texte argumentatif:
Dans un texte argumentatif, l’auteur présente l’opinion qu’il veut défendre, soit sa thèse, et cherche à convaincre le destinataire de la justesse de ses idées. Il justifie son opinion à l’aide d’arguments, ou deS preuves.
La structure d’un texte argumentatif requiert généralement plusieurs paragraphes. Dans l’introduction, on présente le sujet et, dans le développement, on expose les arguments, les contre-arguments et les conclusions secondaires. Pour finir, l’auteur reformule sa thèse et peut aussi élargir le débat.
Fonction / intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Argumenter.
Convaincre, persuader,
défendre un point de vue,
faire en sorte que le lecteur partage son point de vue. Magazine, débats, article, essais, éditorial, pamphlet, publicité... Présence d'arguments et d'exemples, liens logiques,
utilisation d'une stratégie argumentative,
parfois présence d'un ton catégorique et / ou d'un avis personnel (je)
Questions pour exploiter un texte argumentatif : Qui plaide ? Quoi ? (thèse, même implicite dans le texte qui permettra l'argumentation)
Eventuellement les opposants et les soutenants ?
Qui s'agit-il de convaincre ?
Eventuellement : Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Autres types de textes:
Le texte informatif est souvent distingué du texte explicatif. Ce type de texte donne des informations brutes, simples, ne cherche pas à donner le "pourquoi".
Fonction/intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Informer. Quelques articles de presse,
les rubriques de presse "carnet" et "petites annonces",
certains tracts publicitaires. Effacement absolu de l'énonciateur,
lexique spécifique,
nominalisations…
Questions pour exploiter un texte informatif : Au sujet de qui / de quoi nous informe-t-on ?
A propos de quoi ? Où ? Quand ?
Eventuellement : Comment ? Pourquoi ?
Le texte dramatique (ou "scénique", "dialogal", "conversationnel"). La pièce de théâtre et la saynète sont des textes dramatiques, car ces textes sont fondés sur des dialogues et prévoient que l’histoire sera illustrée par des acteurs.
En général, ils adoptent la structure de la narration, soit une situation initiale, un élément déclencheur, des péripéties, un dénouement et une situation finale.
Fonction / intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques
Raconter.
Faire revivre une action passée réelle
ou faire vivre une action imaginaire
(fiction) Pièces de théâtre, scénario, conversation "sur le vif" Ponctuation spécifique,
marque de l'énonciation…
Questions pour exploiter un texte dramatique : Qui parle ? De quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
On pourrait encore distinguer les textes expressifs (pour exprimer un sentiment), les textes impressifs (pour susciter un sentiment ou une émotion), les textes métalinguistiques (pour analyser le fonctionnement d'une langue), etc
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>>>> ÇáÑÏ ÇáÑÇÈÚ :
Le livre
livre, volume constitué d'un grand nombre de feuilles de papier reliées ensemble, contenant du texte, des illustrations ou des partitions musicales.
À l'opposé d'un monument marqué d'inscriptions, un livre peut être transporté. Un livre constitue une unité indépendante, ce qui le différencie d'un périodique. Ce terme s'applique par extension aux rouleaux contenant les premiers écrits. Dans le domaine de l'édition
le mot livre se rapporte à toutes sortes d'œuvres, ou à des divisions majeures dans une œuvre littéraire, comme les livres de la Bible ou du poème épique latin l'Énéide. Les livres, en tant qu'objets transportables et fabriqués pour durer, ont permis de préserver et de répandre dans l'espace et dans le temps les connaissances et les témoignages qui y sont consignés.
Pollution
Pollution, contamination de l'air, de l'eau ou du sol par des substances qui altèrent le fonctionnement naturel des écosystèmes, ainsi que la qualité de vie et la santé humaines.
La, ou plutôt les pollutions, ont des causes diverses. On peut cependant dégager deux grandes lignes :
• La pollution de l'atmosphère est essentiellement due aux rejets des usines industrielles, des incinérateurs, des moteurs à combustion interne (pollution automobile) ; parmi ses manifestations visibles figurent le smog et les pluies acides.
• La pollution de l’eau, des rivières, des lacs et des mers, a plutôt pour origine les rejets domestiques et municipaux (eaux usées), les déchets nucléaires et les rejets
industriels (voir traitement des déchets), ainsi que le déversement dans les milieux aquatiques d’hydrocarbures de diverses origines (pollution par les hydrocarbures
la Publicité
laPublicité, terme désignant des annonces destinées à promouvoir la vente de biens ou de services.
Cherchant à exercer une action psychologique à des fins commerciales, la publicité a pour ambition de faire connaître un produit au public, mais aussi d'inciter ce dernier à l'acquérir. Elle se distingue d'autres méthodes
de persuasion, telles que la propagande, les relations publiques ou la communication.
L'environnement
L'environnement, ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes plus ou moins modifiées par l'action de l'homme.
Les sciences de l'environnement étudient les conséquences de ces modifications sur les plantes, les animaux et l'homme aussi bien à l'échelle de l'individu ou de l'écosystème que de toute la biosphère. Il convient de distinguer les sciences de l'environnement de l'écologie
qui étudie (dans la mesure où il en existe encore) des milieux naturels ou peu modifiés. Le mot « environnement », d'origine anglaise, s'est substitué peu à peu au mot « milieu » vers la fin du XIXe siècle.
La Civilisation
La Civilisation, terme qui désigne l'ensemble des croyances, des conventions sociales et l'état d'avancement matériel qui caractérisent une société. Souvent opposé à la notion de culture, le terme apparut au XVIIIe siècle sous la plume de Mirabeau, qui l'employa au double sens de processus du « progrès » matériel, social, culturel, et de résultat de ce processus. Plus ancien, le terme de culture (du latin cultura, « champ cultivé ») ne
prit son sens moderne qu'au XXe siècle : « Ensemble des formes acquises de comportements dans les sociétés humaines », telle fut la définition qu'en donna Marcel Mauss dans les années 1920.
La Liberté
La Liberté, état dans lequel un sujet peut agir sans contrainte ni obstacle, et qui lui permet de déterminer en toute autonomie les fins de son action ainsi que les moyens d’y parvenir.
On peut distinguer deux principaux types de liberté, comme l’affirme Montesquieu dans De l’esprit des lois (1748) : la « liberté
philosophique », qui consiste dans l’exercice de la volonté, et la « liberté politique », qui désigne les droits des citoyens au sein d’une société
La Désertification
La Désertification, transformation d’une région semi-aride, voire subhumide, en une région aride et désertique.
Révélée lors de sécheresses marquées, la désertification est imputable aux modifications climatiques et aux activités humaines, lorsque celles-ci exercent une pression trop forte sur le milieu naturel ; elle se manifeste par un éclaircissement, voire par une
destruction, du couvert végétal qui est à l’origine du déclenchement ou de l’aggravation des processus d’érosion aboutissant à la détérioration des sols. À terme, le potentiel agricole ou pastoral se trouve réduit ou anéanti, ce qui retentit sur les ressources en eau.
Le Génocide
Le Génocide, crime consistant à détruire ou à tenter de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Le génocide a été défini, pour la première fois du point de vue du droit international, par l’accord de Londres du 8 août 1945 portant statut du tribunal militaire international de Nuremberg, chargé de juger les criminels de guerre nazis. La définition a été précisée par la convention sur
la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948, et entrée en vigueur le 12 janvier 1951.
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Les évènements du 17 octobre 1961 (ou encore le massacre du 17 octobre 1961) sont des expressions couramment utilisées pour désigner la répression policière sanglante d'une manifestation pacifique organisée par la Fédération de France du FLN en réaction à un couvre-feu institué par le préfet de police Maurice Papon pour les seuls Nord-Africains. Des dizaines d'Algériens, jusqu'à plusieurs centaines selon les sources, sont morts lors de la confrontation avec les forces de l'ordre, et les milliers de manifestants internés dans des centres de détention pendant quatre jours y ont subi de nombreuses violences.
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Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.
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